mardi 24 février 2009

Vacances bien méritées

On a beau dire que les fonctionnaires sont toujours en vacances, je trouve que pour les profs, elles sont bien méritées.

D'ailleurs tout le monde en a besoin: les élèves tombent tous malades, ils ne sont plus attentifs (enfin pour ceux qui l'étaient), les profs sont cernés et bougons (si, si, ça existe, croyez -moi), bref c'est l'hécatombe et le collège est plus proche d'un centre de convalescence que d'une cour de récréation remplie de rires et de bonne humeur (et de petits papillons roses qui volent dans le ciel bleu, heu non là ça fait un peu beaucoup quand même).
Enfin, tout ça pour dire que c'est pas la joie...

Dans ce cas précis, il ne reste qu'une solution: se séparer en bons termes pour mieux se retrouver à la rentrée. C'est donc avec un immense sourire que j'ai quitté mes chers élèves.

Les petits m'ont quand même laissé un souvenir, encore mieux que les cartes postales: deux tas de 26 copies pour que je ne les oublie pas pendant les vacances. Si c'est pas mignon...

samedi 21 février 2009

Tel le lion dans la savane...

...le collégien a soif de pouvoir. Aussi, quand on a le malheur de le laisser diriger l'espace autour du tableau, il en profite.

J'ai proposé une activité qui me semblait pourtant banale: faire un exposé. Mais c'était sans compter sur l'énergie débordante des élèves.

Une fois le professeur assis au fond de la salle, le collégien montre sa vraie nature. Tel le paon, il se pavane devant ses camarades ou joue, au contraire, les bêtes apeurées. Le résultat est des plus intéressant, quant au contenu de l'exposé, on va dire que c'est moins concluant.

La réaction des camarades restés à leur place ne se fait pas attendre:
"Mais parle plus fort!"
"T'écris trop mal!"
"On n'entend rien!"
"Mais c'est nul"
"Jcomprends rien"
"Mais pousse-toi du tableau, on voit rien!"
"Écris plus gros"
"Mais sérieux on capte rien!"

Et pour être vraiment honnête, qu'est-ce que j'ai ri de les voir à ma place...

mercredi 11 février 2009

Le collégien marmonne...

Et oui le collégien aime marmonner, et pourquoi, me direz-vous, prend-il le temps de dire des choses à voix basse? La réponse est pourtant simple: le collégien ne marmonne pas toujours des choses aimables, bien au contraire.

Je vous donne le top 3 des meilleures interventions :

1. "Elle est vénère la prof".
Traduction pour les novices: elle est énervée.
Une petite réflexion qui énerve encore plus et à laquelle on a envie de répondre: "ELLE t'emm......" (mais bien entendu je m'abstiens).

2. " Plus que 4 minutes".
Avec des variantes: "plus que 10/12/2 minutes " ou encore "C'est bon ça va sonner" (à raison de 3 ou 4 fois par cours).
Traduction multiple: vivement la fin du cours, qu'est-ce qu'on se fait chier, elle nous saoule la prof...
C'est un grand classique alors qu'on essaye désespérément de boucler le cours qu'on a préparé pendant des heures
.

3. "C'est nul" ou "c'est chiant"
Un autre grand classique qui a le mérite d'être clair.


lundi 9 février 2009

Tiens et si j'allais à l'IUFM?


Mais oui quelle bonne idée. En tant qu'organisme de formation ils vont certainement m'apprendre de grandes choses. Allez, je me motive, aujourd'hui c'est moi l'élève, ça devrait être intéressant...


Bilan de la réunion en petit groupe avec notre tuteur (=guide spirituel à l'IUFM).

"Alors vous avancez dans vos mémoires?
- Oui, oui on essaye...
- Tout se passe bien en cours?
- Oui, oui ça va, on en a parlé il y a deux semaines, rien n'a changé...
- Bon qui veut un café?"

Pause café de 10 minutes.

"Est-ce que vous avez des questions à me poser?
- Bah non, tu sais on a beaucoup de travail, il faut juste qu'on avance.
- Bon c'est bien
- Oui oui c'est bien"

Un ange passe...

" Bon et bien on se voit à la rentrée.
- oui oui, bonnes vacances."

Le supplice a duré 3 heures...

Et ça c'était la dernière fois mais demain on remet ça! Finalement j'aurais peut-être dû demander à un élève malade d'éternuer dans ma direction...

jeudi 5 février 2009

Sales petits morveux...

Les collégiens attrapent tous les microbes qui passent. Et oui, sur 28 élèves il y en a toujours 3 ou 4 qui tombent malades et 1 ou 2 qui mettent quelques jours avant de s'en rendre compte.

Que font-ils alors ces tendres chérubins? Ils viennent en classe, crachent leurs microbes partout puis me demandent de sortir pour aller à l'infirmerie.
Lorsqu'ils reviennent, un cachet d'aspirine dans l'estomac, ils sont perdus les pauvres anges car ils ont manqué 5 minutes de cours. Et c'est là que le drame arrive: ils n'arrêtent pas de me poser des questions... Pour ne pas gêner leurs camarades, ils prennent bien soin de chuchoter le plus près possible de moi. Ils m'offrent ainsi, sur un plateau d'argent, leur précieux virus.

Résultat: je suis au fond de mon lit avec les mêmes symptômes que mes petits monstres. C'est une conspiration, je n'ai jamais été aussi souvent malade.

lundi 2 février 2009

Les élèves de secondes ne sont pas mals non plus...

Nous avons étudié avec une classe de seconde un extrait de L'Assommoir de Zola où l'héroïne entre dans un lavoir pour s'occuper du linge de ses clientes et finit par se battre avec une autre blanchisseuse en utilisant ses outils de travail.

Comme ils n'avaient pas l'air de bien visualiser la scène, je leur ai expliqué qu'à l'époque on lavait le linge à la main dans un lavoir. Pour cela, les blanchisseuses tapaient les vêtements avec un battoir pour en extraire les taches puis elles utilisaient du bicarbonate de soude pour blanchir le linge blanc.
(Vous remarquerez la précision du vocabulaire)

Un élève m'a alors demandé: "En fait c'est juste un pressing ?"

Mouai on va dire que les explications scientifiques c'est fini pour aujourd'hui...