Après deux semaines passées à errer dans la salle des professeurs, j'ai bien senti une pointe d'agacement chez certains collègues. La vue de ma mine reposée pouvait éveiller des soupçons. Mon départ à 16h30 le soir des réunions parents-professeurs aussi. Ils ont fini par voir que je n'en foutais pas une.
Mais il y a une justice et j'ai fait 40 minutes de route ce matin pour qu'on me renvoie dans un autre collège près de chez moi. Oh joie, oh bonheur. J'ai un poste! Pendant 4 longs mois je vais avoir des élèves, MES élèves. J'attends ce moment depuis le 1er septembre. Rien ne pourra entacher ma joie.
Ou alors juste un petit détail, ou deux.
La ville dans laquelle se trouve mon collège n'a pas très bonne réputation. Il en faut plus pour m'effrayer, mon établissement doit être convenable... ou pas...
C'est une ZEP, zone d'éducation prioritaire. Pas de problème, j'ai fait mon stage en ZEP et une année complète d'enseignement dans ce type d'établissement. Les doigts dans le nez.
Ah c'est aussi classé RAR, réseau ambition réussite. C'est moins alléchant tout de suite. C'est peut-être juste un ancien classement et le collège est devenu terriblement tendance depuis...
Je serre la main à la principale adjointe qui me présente quelqu'un qui se trouve dans son bureau. Mais il m'a l'air très gentil cet homme-là. Est-ce le CPE? Un professeur? Ah non c'est un policier parce que "ya de quoi faire ici".
Pas de panique, ça ne peut pas être si terrible. Tiens il y a des élèves à la grille, ils ne m'ont pas vue. Ils discutent avec quelqu'un dans une voiture. Ils lui donnent de l'argent en échange de quelque chose.
ça doit certainement être des bonbons, enfin, j'espère...
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2 commentaires:
Bon courage! Peut-être que les élèves seront quand même très sympas, ou que les classes que tu récupereras seront très cool!
Que la force soit avec toi! Pense à Poudlard.
mam
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